Les cas de burn-out augmentent significativement. Fatigue chronique, stress, mauvaise humeur ou difficultés de concentration sont quelques-uns des symptômes que présentent les personnes souffrant d’épuisement professionnel. En France, ce syndrome est très répandu parmi les salariés, puisqu’au moins 34 % d’entre eux connaîtraient une forme de stress ou d’anxiété au travail, selon les données de l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE).
Le burnout est un syndrome caractérisé par un sentiment d’épuisement émotionnel, de dépersonnalisation et de diminution de l’épanouissement personnel au travail. Cet état peut être débilitant pour ceux qui en font l’expérience et peut entraîner des problèmes de santé physique, psychologique et émotionnelle à long terme.
Sur le plan émotionnel, les travailleurs souffrant d’épuisement professionnel peuvent se sentir démotivés, apathiques et avoir une faible estime de soi. Ils peuvent également se sentir piégés dans leur travail et avoir du mal à trouver de la satisfaction dans ce qu’ils font, ou se sentir moins engagés dans leur travail. D’autre part, sur le plan psychologique, l’épuisement professionnel entraîne d’autres troubles tels que la dépression et l’anxiété, ainsi qu’une détérioration des relations interpersonnelles et de la capacité à communiquer efficacement. Les travailleurs souffrant d’épuisement professionnel se sentent souvent émotionnellement éloignés de leurs collègues et de leurs clients, ce qui affecte négativement la qualité du service qu’ils fournissent.
Comment détecter le burn-out à temps ?
Les entreprises ont le grand défi de prévenir les risques psychosociaux qui conduisent les travailleurs à manifester ce syndrome, mais pour ceux qui l’ont déjà, le défi est d’atténuer les symptômes et de récupérer la santé mentale du travailleur. Pour ce faire, il est important d’identifier tout d’abord à quoi ressemble un employé épuisé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère le burn-out dans sa classification internationale des maladies professionnelles et ajoute qu’il se caractérise par trois aspects :
● Des sentiments d’épuisement ou d’épuisement de l’énergie ;
● Une distance mentale accrue par rapport au travail, ou des sentiments de négativisme ou de cynisme liés au travail.
● Une réduction de l’efficacité professionnelle.
Outre les symptômes psychologiques ou d’humeur, l’épuisement professionnel peut déclencher des problèmes de santé physique tels que les maladies cardiaques, l’abus d’alcool et de substances, l’hypertension artérielle, le diabète de type 2 et la vulnérabilité aux maladies.
Que peuvent faire les entreprises pour limiter le burn-out ?
Voici quelques mesures que les entreprises peuvent mettre en œuvre :
- Mettre en œuvre des campagnes d’information sur la santé mentale au travail.
- Promouvoir des programmes permanents de détection des risques psychosociaux.
- Fournir aux employés une assistance psychologique de la part d’experts sur les questions liées au travail.
- Inclure des pratiques et des valeurs alignées sur les soins de santé mentale.
- Soigner et respecter les espaces permettant de se déconnecter du travail et de prendre soin de la santé mentale de tous les employés.
- Favoriser une culture du travail qui respecte l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
L’épuisement professionnel a une origine multifactorielle ; cependant, il s’agit d’une affectation dérivée d’un stress chronique lié au travail et largement due à l’absence de stratégie organisationnelle, à une charge de travail élevée ou à un manque de définition des rôles dans les entreprises. Il est donc important que les entreprises agissent sur différents fronts, à la fois en termes de prévention et de soins, pour veiller à la santé mentale de l’équipe. Il est également important que les dirigeants d’entreprise soient attentifs aux signes d’épuisement professionnel de leurs employés et qu’ils prennent des mesures pour résoudre les problèmes qui se posent.